ما کی هستیم ؟Kush jemi ne ?من نحن ؟Who are we ?Кто мы ?مونږ څوګ یو ؟ - Ვინ ვართ ჩვენ ? - Хто ми ? - Biz Kimiz ?

Xénophobie business – À quoi servent les contrôles migratoires

Lecture Osiris

Que le contrôle des migrations serve à rassurer une opinion publique particulièrement frileuse en période de crise économique, inquiète aussi face à la résurgence réelle ou supposée de l’insécurité, voilà qui n’est pas nouveau ! Qu’elle flatte une xénophobie latente et fasse les choux gras de divers partis politiques et pas tous d’extrême droite, voilà qui ne surprendra personne. Ce que l’on sait moins, et que ce livre démontre à l’envie, c’est le caractère hautement profitable de ces activités répressives pour un grand nombre de ses acteurs. Claire RODIER juriste au GISTI (groupe d’information et de soutien des immigrés) et cofondatrice du réseau euro-africain MIGREUROPE en apporte de multiples preuves et à tous les niveaux. On savait que l’agence européenne des frontières, FRONTEX, dont les moyens considérables déployés pour surveiller les côtes impliquent des drones, des navires avisos, et des hélicoptères munis de caméras thermiques, tirait les meilleurs profits de ce boom économique. Les lucratives industries de l’armement trouvent dans ce contrôle des frontières un nouveau marché. Il en est de même des centres de rétention éparpillés un peu partout sur les territoires européens et méditerranéens. Et que dire des sociétés privées, véritables mercenaires de la sécurité, telle la G4S qui emploie aujourd’hui près de 650 000 salariés, affectés pour une part dans la gestion de l’immigration. Une activité de réseau s’est mise en place qui tire les meilleurs profits de ces « petits arrangements entre voisins » présents à tous les étages de cette chaîne maléfique. À travers ses efforts pour restreindre la circulation des hommes, la libre circulation des capitaux, des marchandises et des pouvoirs de toutes sortes retrouvent tous leurs droits dans ce qui est devenu un véritable marché ! Il reste à évoquer le coût d’un tel contrôle, non seulement en termes financiers pour les états qui l’assument mais plus encore en termes de vies humaines. Le nombre de morts annuels des migrants cherchant à gagner l’Europe ne peut être connu que de façon très approximative. Il dépasse sûrement le chiffre de 2000. Les passeurs sont-ils les seuls responsables de ces catastrophes comme on voudrait parfois nous le faire croire ?

Les ouvrages et documents peuvent être consultables sur place, notamment lors des formations. Pour toute demande d’informations sur cette référence, merci de nous contacter à ressources@centreosiris.org.