ما کی هستیم ؟Kush jemi ne ?من نحن ؟Who are we ?Кто мы ?مونږ څوګ یو ؟ - Ვინ ვართ ჩვენ ? - Хто ми ? - Biz Kimiz ?

Du bon usage de la torture, ou comment les démocraties justifient l’injustifiable

  • Auteur·e·s : Michel Terestchenko
  • Type document : Livre
  • Catégorie : Philosophie
  • Thématique : Torture - violence
  • Éditeur : Découverte
  • Année de publication : 2008
  • Nombre de pages : 215

Lecture Osiris

La torture a existé partout et dans toutes les époques mais les démocraties, tout au moins, s’en défendaient ou s’en cachaient. Depuis les attentats du 11 septembre, certaines d’entre elles sont allées jusqu’à la revendiquer et la justifier. Faut-il dès lors les suivre, nécessité faisant loi, dans l’acceptation d’une telle dérive ?. Michel TERESTCHENKO, maître de conférences de philosophie à l’université de Reims, s’inscrit radicalement en faux contre cette banalisation du mal. Pour ce faire il s’appuie principalement mais d’une façon non exclusive sur la longue histoire des « tortures d’État » aux États-Unis. Philosophe, il n’hésite pas à recruter Machiavel et d’autres grands auteurs à l’appui de ses thèses. Tentons de les résumer. La torture ne sert à rien que ce soit pour faire avouer une « vérité » du temps de l’Inquisition, constituer une preuve dans un procès, pas davantage que pour prévenir l’explosion d’une « bombe à retardement » dans la guerre de l’Algérie ou bien pour démonter un réseau terroriste. En effet les aveux arrachés sous la torture s’avèrent le plus souvent faux et inopérants. (Je ne suis malheureusement pas sûr qu’il faille suivre l’auteur dans cette
argumentation). La torture ne doit donc jamais être revendiquée comme une nécessité et encore moins constituer une légitimation morale ou bien être légalisée comme elle a pu l’être récemment par des hauts responsables américains. Où commence la torture ?. Quelles sont les limites exactes de cette « zone grise » de la coercition ?. Immédiatement, selon l’auteur, et il convient de se garder de toute compromission.
La torture détruit les victimes de façon durable et indélébile… Point n’est besoin d’insister sur ce point à Osiris. La torture détruit le bourreau et en fait une victime très particulière. Les preuves abondent en Algérie, en Irak… La torture détruit l’État qui la pratique en abolissant ses fondements symboliques, en constituant une négation de toute sociabilité, bref en corrompant la société tout entière. Dans tous les cas la torture constitue donc bien un cancer à éradiquer totalement et sans aucune arrière-pensée.

Les ouvrages et documents peuvent être consultables sur place, notamment lors des formations. Pour toute demande d’informations sur cette référence, merci de nous contacter à ressources@centreosiris.org.