Birmanie: La peur est une habitude
Lecture Osiris
Le discours est totalement politique. Les bandes dessinées dénoncent l’oppression, l’horreur, les enjeux financiers et les relations extérieures. Birmanie. La peur est une habitude basée sur des enquêtes de journalistes et des témoignages. Le discours dénonce le travail forcé, le régime militaire, le viol des femmes, la torture, les exécutions sommaires.
Les auteurs soulignent la part de responsabilité des Occidentaux, la présence de Total et les lourdes conséquences de la construction du gazoduc Yadana. L’irruption du commerce occidental en Birmanie est destructrice, la relation de cause à effet est démontrée et les Birmans, sous la plume de Ka Hsaw Wa dans cet ouvrage, demandent, tout comme ce fut le cas en Afrique du Sud au moment de l’Apartheid, de cesser l’investissement et de boycotter la Birmanie. Le déferlement de violence pourrait alors cesser, particulièrement avec le recul de la présence de l’armée. L’intérêt de cet ouvrage, en dehors de la partie graphique et narrative, réside bien évidement dans la force du reportage. Le livre est beau, le contenu est riche, détaillé, clair. Pas de misérabilisme, juste un constat particulièrement douloureux et la mise en avant de notre ignorance.
Les ouvrages et documents peuvent être consultables sur place, notamment lors des formations. Pour toute demande d’informations sur cette référence, merci de nous contacter à ressources@centreosiris.org.