Isao Takahata, Studio Ghibli, 1988, distr. Kazé, 1996, 89’.
L’adaptation de la nouvelle de Nosaka Akiyuki en dessin animé place Le Tombeau des lucioles parmi les œuvres d’exception à côté des productions dysneyennes, celles de Pixar et autres DreamWorks jusqu’aux films de Miyazaki pourtant produits par le même studio, Ghibli. Ce dessin animé par sa thématique, la misère et la guerre vécue à travers la survie puis la mort de deux enfants, ne peut être comparé à aucun autre, sauf peut-être l’adaptation de la bande dessinée autobiographique de Keji Nakazawa Gen, d’Hisroshima qui retrace le parcours de la famille Nakaoka à Hiroshima, du printemps 1945 au printemps 1953 en se centrant sur le bombardement atomique du 6 août 1945. C’est plutôt du côté du film d’animation (par ex. Seven minutes in the warsaw ghetto de Johan Oettinger, 2012) et du cinéma (par ex. Nobody knows de Hirokazu Kore-Eda, 2004) que l’on pourra retrouver ce réalisme qui sied si peu aux dessins animés réservés « à la jeunesse ».